Autocensure dans les candidatures à avancement ?
L'analyse des statistiques de candidatures à avancement pour l'année 2012 fait ressortir des ratios relativement faibles de candidature, par rapport au nombre de promouvables et de possibilités de promotions, au titre de la section 5.
N1 | N2 | N3 | N2/N1 | N3/N2 | |
MC-->MC HC | 304 | 45 | 23 | 14,8% | 51,1% |
PU2 --> PU1 | 356 | 65 | 12 | 18,3% | 18,5% |
PU1-->PU EX1 | 178 | 47 | 12 | 26,4% | 25,5% |
PU EX1-->PU EX2 | 37 | 12 | 3 | 32,4% | 25,0% |
N1 : nombre de promouvables | | | |||
N2 : nombre de candidats | | | | ||
N3 : nombre de possibilités de promotions | |
On note que le ratio de candidature est d'autant plus faible que le grade est faible. L'autocensure est probablement forte pour les maîtres de conférences. S'agissant du passage PU2 vers PU1, l'effet d'autocensure est surement justifié, dans la mesure où l'ancienneté requise est quasi nulle, alors même que les sections CNU, et les universités, considèrent qu'un délai minimal entre la nomination dans le corps et la première promotion est nécessaire, sauf cas exceptionnel. C'est également vrai, mais dans une moindre mesure, pour le passage PU1 vers PU EX1
Bien entendu, ces statistiques sont limitées aux travaux de la section 5. Le taux de promus est nécessairement plus élevé, puisque que globalement les sections accordent le même nombre de promotions que les établissements. Il n'est pas impossible d'ailleurs que l'ensemble des candidats maîtres de conférences à la hors classe cette année soit promu, au titre du CNU ou au titre de leur université.
Il apparaît donc souhaitable de sensibiliser les maîtres de conférences aux possibilités réelles de promotion, et d'inciter les directeurs de départements, de laboratoires, d'UFR à encourager les candidatures.